Sinon, je vous invite tous à trouver 1 Corinthiens chapitre 11. Depuis plus d'un mois, je pense au repas du Seigneur et comment retravailler son enseignement Nous avons derrière un petit livret sur le baptême, mais pas encore un sur la table du Seigneur. Et en préparant cela, j'ai réalisé que ça fait dix ans, j'étais choqué, ça fait dix ans, depuis en tant qu'Église, nous avons vraiment étudié de près ce qu'est la table du Seigneur. Le Seigneur a institué deux ordonnances pour son Église, et chacune illustre à sa manière à la fois l'œuvre de Jésus-Christ, mais aussi notre foi en Jésus. Et nous avons fait assez récemment plusieurs enseignements sur le baptême. Mais aujourd'hui, nous allons regarder juste une première partie sur le repas et nous allons nous attarder sur le langage, le vocabulaire divin choisi par l'Esprit pour nous en parler. Que pouvons-nous apprendre des termes que l'Esprit Saint utilise ? Nous croyons, j'espère tous, que quand nous ouvrons la Bible, C'est Dieu qui nous parle, pas seulement qu'il nous a parlé dans le passé, mais puisqu'il est vivant, il est présent avec nous, il nous parle maintenant. Alors qu'est-ce que nous pouvons apprendre de la façon dans laquelle le Saint-Esprit nous parle ? Et c'est qu'un aspect, en fait, de ce grand thème. Aujourd'hui, il y a vraiment deux désignations courantes de cette table. Une, c'est l'eucharistie. L'eucharistie vient du mot grec eukaristia, et ça signifie simplement une action de grâce. On le trouve dans la Bible, dans le Nouveau Testament, on le trouve en Luc 22, verset 19, où il est dit « après avoir rendu grâce », et c'est le verbe « eucharisteo », et bien Jésus remplit le pain, après avoir rendu grâce. Et par extension, l'Église chrétienne a utilisé ce mot pour désigner l'ensemble de cette ordonnance. Même le didaché, qui est un écrit chrétien daté vraiment au plus tard vers 120 après Jésus-Christ, emploie déjà le mot eucharistie pour désigner la célébration entière de la table du Seigneur. Donc c'est un mot biblique, même si dans la Bible ce mot ne désigne pas spécifiquement la table du Seigneur. Et puis l'autre terme très courant, c'est la sainte scène. Alors qu'est-ce que ça veut dire scène ? C-E-N-E. C'est un de ces exemples de mots français qui à l'origine avaient un sens profane et puis sont devenus exclusivement religieux, on va dire. Parce qu'à l'origine, ce mot signifiait simplement « souper ». En latin, c'est le mot « sena ». Mais maintenant on l'utilise pour parler du dernier souper, on parle de la dernière scène aussi de Jésus. Et je trouve que ce mot est regrettable simplement parce que les gens l'utilisent sans réfléchir à ce que ça veut dire vraiment, qu'on parle d'un repas, qu'on parle d'un souper. Alors que dit la Bible ? Que dit le langage de l'Écriture ? Et la première chose, et nous allons regarder plusieurs textes, ça ne va pas être un serment normal où on se concentre sur un seul passage. On va essayer de regarder l'ensemble du Nouveau Testament pour trouver ce que nous pouvons apprendre concernant ce repas. Mais la première chose à souligner quant au langage inspiré de l'Écriture, c'est que ce langage nous invite à participer à un repas de commémoration et non à vénérer des objets. Alors, qu'est-ce que ça veut dire, commémoration ? Il y a deux parties de ce mot, avec ensemble et puis il y a ce mot pour mémoire. Et c'est le fait d'évoquer ensemble un souvenir. On le fait ensemble et on évoque un souvenir. En Luc 22, 19, Jésus dit, faites ceci en mémoire de moi. Regardez, vous êtes en un Corinthiens haut, je pense. Regardez le verset 24. Et après avoir rendu grâce, le rempli, il dit, ceci est mon corps qui est rempli pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. Faites ceci ensemble, une commémoration. Verset 25, de même après avoir soupé et pris la coupe et il dit cette coupe est la nouvelle alliance en m'ensemble. Faites ceci, comment, en mémoire de, de moi. Donc le vocabulaire inspiré pour l'ordonnance souligne que l'esprit attire notre attention vers un événement que nous allons célébrer ensemble. n'ont pas des éléments que nous vénérons. Alors quels sont ces mots bibliques ? Regardons d'abord les noms et puis on verra les verbes. Le nom le plus commun, c'est le mot repas. Vous l'avez ici en incoïtience, verset 20. Lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger quoi ? Le repas. du Seigneur. Notez le verset 33. Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour, il dit simplement le repas. Le repas. Attendez-vous les uns les autres. Donc, là encore, il faut comprendre qu'on parle d'un événement ici. Un repas, c'est un événement sous la forme ici d'un repas. Ce n'est pas des éléments. leur base, mais un événement. Et reculez d'un chapitre, regardez 1 Corinthiens chapitre 10, pour voir un deuxième mot. 1 Corinthiens chapitre 10, verset 21. Il dit « Vous ne pouvez pas boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons, vous ne pouvez pas participer à quoi ? » Ici il dit « à la table du Seigneur et à la table des démons. Alors quand il utilise le mot table, il parle de repas, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on appelle une métonymie, quand on utilise une partie ou un mot pour parler d'autre chose parce que les deux choses sont liées. Il va l'utiliser très souvent quand il dit de la coupe, on va boire la coupe, c'est pas vraiment la coupe qu'on va boire, c'est ce qui est dans la coupe. Et quand il dit ici « la table du Seigneur », c'est évident, je crois pour tous, qu'il ne parle pas d'un édifice en bois ou en pierre à laquelle on va s'asseoir ici. Même aujourd'hui, lorsqu'on dit « à table », Normalement, ça veut dire que le repas est prêt, on évoque le repas que nous allons manger ensemble. Et c'est important de souligner, parce que la Bible emploie plusieurs figures de style en parlant de ce repas. Donc, personne ne va dire « bon, c'est écrit la table du Seigneur ». Non, c'est littéralement une table. Et cette table, il faut la trouver parce qu'elle appartient au Seigneur. Non, chacun reconnaît ici qu'il s'agit d'un langage figuré et pas d'une description littérale. Et en Matthieu, je vous donne ici devant vous le texte, en Matthieu 26, on voit le même événement de trois manières différentes. Il dit que le premier jour, des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire « Où veux-tu que nous te préparions le repas ? » Et puis, le soir étant venu, il se mit à table. Mais on sait qu'ils ne se sont pas mis à table pour faire les devoirs. Encore, ça évoque le repas. Et le verset 26 « pendant qu'ils mangeaient ». Alors, je vous invite maintenant à trouver acte 2 et verset 42 pour voir un troisième nom. Et on essaye de regrouper tous les mots bibliques qui parlent de cette ordonnance. Acte 2, 42, c'est un verset assez connu parmi les chrétiens parce que ça nous donne la pratique de ces premiers croyants. Et il dit, acte 2, 42, qu'il persévérait dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, à la fin il va dire dans les prières, mais en troisième lieu il parle de quoi ? Dans la fraction du pain. La fraction du pain. Et notez encore que ce n'est pas un élément ici, mais un événement. La fraction du pain parle d'un événement. Et notre attention est dirigée donc non vers les éléments en isolation, mais vers un événement. Ça, c'est les noms. Mais notons aussi les verbes. Les verbes. Et plus tard, dans le même chapitre, si vous regardez le verset 46, vous allez lire ceci. Ils étaient chaque jour tous ensemble, assidus ensemble, et ils rempaient le pain. Il s'agit en fait de la même racine du mot au verset 42, sauf qu'ici, c'est sous sa forme verbale. Plus tard, en acte 20, verset 7, on dit que le premier jour de la semaine, nous étions réunis pour remplir le pain. Verset 11, acte 20, « Quand il fut remonté, il remplit le pain et mangea. » Donc c'est un des verbes. Et puis nous avons, pour revenir en Incointient 11, nous avons aussi le verbe « manger ». On a déjà vu en Matthieu 26, pendant qu'il mangeait, Jésus dit « Prenez, mangez ». Mais en Incointient 11, verset 20, donc lorsque vous réunissez, ce n'est pas pour manger. Et l'autre verbe associé, c'est bien sûr « boire ». Jésus dit en Matthieu 26 « buvez-en tous ». Mais notez ici, en Inquantia 11, du verset 26 au verset 29, tous les verbes, je les ai même soulignés. Parce que c'est important, c'est une activité. 1 Cointiens 11, regardez à partir du verset 26. Car toutes les fois que vous mangez, c'est un verbe ce pain, et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne, c'est pourquoi celui qui mangera un verbe le pain, ou boira la coupe du Seigneur, indignement sera coupable. Verset 28, que chacun donc s'éprouve soi-même et qu'ainsi qu'ils mangent du pain et qu'ils boivent de la coupe. Car celui qui mange et qui boit sans discerner le corps du Seigneur, et bien qu'est-ce qu'il fait ? Il mange et il boit un jugement contre lui-même. Vous voyez tous ces verbes associés à la scène ? Rempre, le pain, manger le pain, boire la coupe, Il est essentiel de ne pas penser à ce repas comme des éléments utilisés pour accomplir un acte. Il faut plutôt considérer cela comme un événement. dans lequel ces éléments jouent un rôle fondamental pour saisir toute la signification. Et je pense qu'on peut mieux comprendre si on le compare à l'autre ordonnance, qui est quoi ? Le baptême. Le baptême. L'eau est un élément essentiel, n'est-ce pas ? Il en faut même beaucoup. Mais l'eau ne constitue pas l'essence du baptême. Le baptême, on y pense naturellement, c'est un rite, c'est un événement, c'est une action qu'on fait ou qu'on reçoit. Ce n'est pas l'eau elle-même qui rend le baptême spécial, bien qu'elle soit nécessaire. Et une fois qu'on a baptisé quelqu'un, on ne va pas mettre l'eau à part et la préserver comme si elle était sainte. Non, c'est l'acte qui donne le sens à l'eau, ce n'est pas l'eau qui donne le sens à l'acte. Et il en va de même pour le repas du Seigneur. Bien que la coupe et le pain soient essentiels, c'est l'événement qui doit primer dans nos esprits. Ce ne sont pas les éléments qui donnent de l'importance au repas, c'est le repas qui donne de l'importance aux éléments. Et nous pouvons même affirmer que les éléments considérées seules, n'ont aucune signification particulière. C'est-à-dire, avant l'événement, les éléments ne portent pas d'importance particulière. Leur véritable signification réside dans l'acte lui-même, dans l'événement lui-même. Prenons encore l'exemple de baptême. L'eau dans le baptistère, c'est de simples éléments. si aucun acte n'est accompli. La coupe aussi, c'est un simple élément, si elle reste là, posée sur la table. Mais c'est dans l'acte de partager le pain et la coupe que le repas prend tout son sens. Donc le repas, c'est un événement avant tout. Alors pourquoi j'insiste sur ces détails ? Eh bien, pas pour faire de la polémique, mais parce que nous sommes influencés par notre culture et notre pays. Et il y a aujourd'hui plus de 400 000 hommes dans le monde qui exercent un ministère au nom de Christ et qui offrent ce repas chaque semaine, parfois même chaque jour, aux croyants. Et ces hommes ont choisi comme titre, non pasteur ou ancien responsable, qui sont les termes bibliques, mais plutôt celui de prêtre. Pensez même à ce mot, prêtre. En quoi le mot prêtre est révélateur ? Parce que le rôle d'un prêtre est d'offrir des sacrifices. Et en effet, si vous pénétrez dans une de ces nombreuses cathédrales ou églises, vous verrez même physiquement, vous verrez au centre, au centre de la cathédrale et devant, il n'y a pas une chaire comme ça, il n'y a pas un pupitre érigé pour que la parole de Dieu soit proclamée. Il y a plutôt ce qu'ils appellent quoi ? C'est un prêtre et il va se tenir devant un un hôtel. Pourquoi ce mot hôtel ? Parce que c'est sur un hôtel qu'un prêtre va offrir des sacrifices. Et lorsque le prêtre élève le pain et proclame les paroles, voici ce que selon l'Église catholique, le catéchisme de l'Église catholique se produit. Par la consécration s'opère la transsubstantiation du pain et du vin dans le corps et le sang du Christ. Sous les espèces consacrées du pain et du vin, le Christ lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle et substantielle, son corps et son sang, avec son âme et sa divinité. Alors, c'est important de noter que l'affirmation ne se limite pas à dire que le Christ est réellement présent, mais que le pain est véritablement transsubstantié dans le corps de Christ. Et l'Église romaine prend cette doctrine très, très au sérieux. Ce n'est pas quelque chose de minime pour elle. Notez ce que dit le concile de Trent, qui était un peu la réfutation de la réforme, mais qui est en vigueur officiellement encore aujourd'hui, il dit que si quelqu'un dit que dans le très-saint sacrément de l'Eucharistie ne sont pas contenus vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang en même temps que l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et en conséquence le Christ tout entier, mais dit qu'ils n'y sont qu'en tant que dans un signe, ou en figure, ou virtuellement, et bien qu'ils soient anathèmes, c'est-à-dire qu'ils soient maudits par Dieu. Et il y a ceux qui essaient de trouver un terrain d'entente entre les deux. Ils disaient c'est vrai, c'est le corps de Christ, mais ça demeure en même temps le pain. C'était la position de Luther. Mais l'Église n'avait même pas de place pour lui. Elle disait que si quelqu'un dit que dans le Saint-Sacrement de l'Eucharistie, la substance du pain et du vin demeurent avec le corps et le sang de notre Seigneur Jésus-Christ, et si ni ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son corps et toute la substance du vin en son sang, Alors que demeurent les espèces du pain et du vin, que l'Église catholique appelle d'une manière très appropriée transsubstantiation, et bien qu'ils soient anathèmes. Et puisque cette doctrine, que Jésus est réellement présent, il faut donc les adorer. Voici le catéchisme de 2006, il y a moins de 20 ans. Il parle du culte de l'eucharistie. Culte veut dire une adoration. Il dit, dans la liturgie de la masse, nous exprimons notre foi en la présence réelle du Christ sous les espaces du pain et du vin, entre autres, en fléchissant les genoux ou en nous inclinant profondément en signe d'adoration du Seigneur. L'Église, catholique a rendu et continue de rendre ce culte d'adoration qui est dû au sacrement. Il ne parle pas de l'événement, il parle même des éléments. sacrement de l'Eucharistie, non seulement durant la Masse, mais aussi en dehors de sa célébration, en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu'ils vénèrent avec solennité et en les portant en procession. Alors cette croyance, superstitieuse vraiment que le Seigneur est présent sous les espaces, ça mène à deux déformations de l'événement qui est censé être le repas du Seigneur. La première déformation concerne la communion sous une seule espèce, c'est-à-dire il donne uniquement le pain aux fidèles. Voici ce que dit l'Église catholique, de fait que Christ est présent tout entier sous chacune des deux espèces, et bien la communion prise sous la seule espèce du pain permet de recevoir tout le fruit de grâce de l'eucharistie. Donc ils tranquent en fait les deux parties du repas en une seule et ils vont dénaturer le symbolisme. Et la plupart des catholiques dans l'histoire, mais encore aujourd'hui, ne communiquent que sous une seule espace, ils ne prennent jamais la coupe. Mais vraiment la déformation plus grave c'est cette question d'adoration silencieuse des hosties en dehors même du contexte du repas. Le mot hostie ça vient du latin hostia qui signifie victime, immolé, ça désignait autrefois toute victime offerte à une divinité mais ça parle aujourd'hui de ce pain, cette rondelle de pain que le prêtre consacre pendant la messe. Écoutez encore le catéchisme de 2006. La sainte réserve, appelée aussi le tabernacle, c'est quelque chose qui est construit, était d'abord destinée à garder dignement l'eucharistie pour qu'elle puisse être portée aux malades et aux absents en dehors de la messe, mais par l'approfondissement de la foi en la présence réelle du Christ dans son Eucharistie, l'Église a pris conscience du sens de l'adoration silencieuse du Seigneur présent sous les espaces eucharistiques. C'est pour cela que le tabernacle doit être placé à un endroit particulièrement digne de l'Église. Il doit être construit de telle façon qu'il souligne et manifeste la vérité de la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement. Donc, vous voyez que l'Église romaine enseigne que les éléments de l'Eucharistie doivent être adorés. parce que c'est devenu le Seigneur Jésus Christ. Et ils ont une forme spécifique appelée l'adoration nocturne ou l'adoration eucharistique nocturne où c'est où les fidèles vont se rassembler tour à tour pendant toute une nuit devant les éléments pour l'adorer. Ça se fait par exemple avant Pâques, etc. Mais après, il y a des chapelles où ils ont une adoration perpétuelle, c'est-à-dire que les éléments sont adorés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Et nous avons un exemple de ceci ici à Paris, à Montmartre, et on lit ça sur le site de la basilique du Sacré-Cœur, ça dit ceci, l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrément C'est-à-dire, il y a quelqu'un, il se relie, même pendant la nuit, il prend des heures, on vient, on reste la nuit, on est logé, et puis il y a quelqu'un qui est toujours en train d'adorer l'hostie. C'est une mission que la basilique a reçue de l'Église pour prier pour la France, l'Église et le monde. L'adoration a commencé le 1er août 1885 dans une chapelle provisoire, pendant la construction de la basilique, et ne s'est jamais interrompue depuis, ni pendant les deux guerres mondiales, ni pendant le confinement dû à la pandémie du Covid. Pendant que nous étions confinés chez eux, ceci était tellement important qu'eux, toujours, se déplaçaient pour adorer le sacrément. Et notez bien ces mots, adoration, perpétuel. Adoration. Et c'est pour ces raisons que de nombreux chrétiens ont affirmé avec raison que la messe constitue et demeure une forme d'idolâtrie. Et certains ont payé lourd le prix pour cette conviction. de nombreux de nos ancêtres dans la foi ont souffert. Ils ont été persécutés en raison de cette conviction. J'ai lu juste un exemple. Il s'appelle Pierre Chevet. Il était vigneron à Ville-Parisie, pas très loin d'ici. Et il connaissait bien le Nouveau Testament. Il est arrêté. Il est amené à Châtelet. À l'époque, à la place de Châtelet, il y avait une prison. Il y a beaucoup de protestants qui étaient arrêtés. Et le prêtre chargé de l'interroger, lui demande s'il croyait à la messe. Et Pierre Chevet lui dit, lui pose la question, est-ce qu'elle est contenue dans le Nouveau Testament ? Et le prêtre, c'est intéressant, le prêtre admet que non. Et donc, il réplique, dans ce cas, je n'y crois pas. Et il fut littéralement brûlé vif à Paris pour cette conviction. Est-ce que nous sommes prêts à brûler pour une telle conviction ? Et le nom donné à ceux qui nient la transsubstantiation était celui de sacramentaires, et ils étaient condamnés comme hérétiques, punis sévèrement. Mais pourquoi rejeter la masse ? Parce que, entre autres, ils adorent encore de nos jours les éléments. Donc c'est une idolâtrie. Or le langage inspiré de l'écriture nous invite à participer à un repas de commémoration et non à vénérer des objets. Et peut-être vous dites, mais pourquoi on ne peut pas tous adorer ensemble ? Eh bien, c'est parce que l'Église catholique refuse. Écoutez, le catéchisme encore en vigueur, il dit que les communautés ecclésiales issues de la réforme, ils penseraient donc à nous, séparés de l'Église catholique, en raison de l'absence du sacrement de l'or, n'ont pas conservé la substance propre et intégrale du mystère eucharistique. C'est pour cette raison que, pour l'Église catholique, l'intercommunion eucharistique avec ces communautés n'est pas possible. Donc il y a des protestants qui voudraient s'unir avec les catholiques, mais l'Église romaine dit non, non, quand ça concerne la masse, ça ne peut pas se faire. Ils comprennent que la différence ici est très, très grande. Et donc c'est essentiel que nous sachions ce que dit la Bible, et qu'en nous prenant le vocabulaire, juste le vocabulaire divin, nous voyons que ça nous invite à participer à un repas, à un événement, et non à vénérer les éléments. Mais la deuxième chose, dernière chose, c'est que le langage employé par le Seigneur lui-même, lors du repas, nous invite à commémorer aussi un événement, c'est sa mort, et puis à célébrer une relation, c'est cette alliance. Quand il parle d'une alliance, il faut savoir qu'il parle d'une relation réelle et actuelle. Et ici, j'aimerais attirer votre attention vers Luc 22 et 19. Il dit ceci, Luc 22 et 19. « Ensuite, il prit du pain et après avoir rendu grâce, il le remplit et il leur donna en disant, ceci est mon corps qui est donné pour vous. » Alors ça, c'est la question. réfléchir dans votre tête quand il dit ceci est mon corps de quoi parle-t-il c'est quoi le ceci ceci est mon corps c'est quoi le ceci essayez de trouver la réponse dans votre esprit et je vous donne une petite leçon de grammaire Dans certaines langues comme l'anglais, il n'y a qu'un seul article défini, « the ». On dit « the garçon », « the fille », « c'est facile », « j'apprécie bien cela ». Mais dans d'autres langues comme le français, on a deux genres. On a « le » et on a « la ». Donc on va dire « le garçon », mais après on va dire « la fille ». Ça complique les choses pour ceux qui n'ont pas le français comme langue maternelle. On dit que le garçon porte la chemise masculine et que la fille porte le chemisier féminin. Voilà. Bon, je ne vais pas dire plus. Mais dans d'autres langues, il y a même trois, comme en allemand. Il y a der, die et das. Et le grec, c'est pareil. Il y a en fait trois genres. Masculin, féminin et neutre. Alors, vous savez que le pronom doit correspondre avec le nom qu'il remplace. Donc, je ne peux pas dire « prends du pain et mange-la ». Il faut dire « prends du pain et mange-le ». Alors, relisons le verset, Luc 22, 19. Ensuite, il prie du pain. Et en grec, le mot pain est masculin, comme en français. Il prie du pain, le pain, et après avoir rendu grâce, il le remplit en leur donnant, en disant, ceci. Et le ceci, en grec, est un pronom neutre, pas masculin. C'est comme si vous lisez le verset, il dit, il prie du pain et après avoir rendu grâce, il remplit l'ordonnat, il dit, celle-ci est mon corps. Il y a quelque chose qui cloche, vous dites, mais de quoi parle-t-il ? Bien évidemment, il ne parle pas du pain en sol. Quand Jésus dit « ceci, prenons notre, et mon corps qui est donné pour vous », il ne peut pas être en train de parler du pain en tant qu'un élément. C'est-à-dire, il ne peut pas y avoir une équation exacte entre le pain et mon corps qui est donné pour vous. Alors, si le « ceci » n'est pas le pain en tant qu'élément, de quoi parle-t-il quand il dit « ceci, et mon corps qui est rempli pour vous ». Qu'est-ce que vous pensez ? Je pense que vous trouverez la réponse si vous continuez à lire car il va réutiliser le même pronom. Ensuite, il prie du pain et notez même qu'il ne dit pas tout de suite ça c'est mon corps, le pain c'est mon corps. Non, il va dire après avoir rendu grâce, il le remplit et il leur donne un en disant Et c'est en rampant le pain, c'est en donnant le pain au disciple qu'il dit quoi ? « Ceci est mon corps qui est rampu, qui est donné pour vous ». Et puis, notez ce qu'il dit juste après « faites ceci ». C'est encore un pronom neutre. « Faites ceci en mémoire de moi ». Alors, maintenant une question peut-être plus facile. Quand Jésus dit « faites ceci », De quoi est-il en train de parler ? Est-ce qu'il est en train de dire « faites ceci », c'est-à-dire « faites du pain », « faites du pain » ? Non, quand il dit « faites ceci », le « ceci » parle de quoi ? Pas du pain en tant qu'élément, mais de l'événement dans son intégralité. Jésus ne dit pas « faites du pain », il dit « faites ceci », c'est-à-dire « prenez du pain, rendez grâce, rampez le pain, mangez le pain, faites ceci en mémoire de moi ». Donc, Quand Jésus dit ici « mon corps qui est donné pour vous », il ne parle pas simplement d'un corps en tant que tel, mais vraiment d'un corps donné. Il est donné pour vous, un corps qui est donné pour vous, ce n'est pas un élément ça, c'est un acte, c'est un corps qui est donné pour vous. Qu'est-ce qui peut donc représenter un corps qui est donné pour vous ? Jésus dit ceci. et mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci. Faites ceci parce que ceci est mon corps donné pour vous. Ceci donc n'est pas le pain tout simple, mais l'événement encore, le pain rampu, le pain donné, le pain mangé, cet axe, cet événement, ce geste, mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. Ceci, tout l'événement, c'est mon corps qui est rampu pour vous. Donc il n'y a pas d'équation exacte entre le pain d'une part et mon corps qui est donné pour vous. L'équation est entre le pain rampu, donné, mangé d'un côté et mon corps qui est donné pour vous de l'autre. Vous voyez que ce n'est pas un élément qui a de l'importance, mais l'événement. Et Jésus lui-même attire notre attention vers l'événement. C'est l'événement qui est l'image. Ce n'est pas l'élément seul qui est l'image. Et voilà pourquoi je dis que le langage employé par le Seigneur lors du repas nous invite à commémorer un événement, commémorer ensemble un événement, sa mort. Et c'est la même chose pour la coupe. C'est intéressant de noter que nous ne trouvons jamais une référence au vin. ni même aux fruits de la vigne dans ses quatre récits. Il y a quatre récits, Mathieu, Marc, Luc et puis le quatrième, nous l'avons lu en 1 Corinthiens chapitre 11. Nous savons ce soir-là que Jésus buvait ce qu'il appelle le fruit de la vigne parce qu'il le dit en Luc 22, 18, « Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne jusqu'à ce que le royaume de Dieu est venu ». Donc, ça c'est vraiment le seul indice qui nous dit ce qui était dans la coupe. Dans toutes les autres occurrences, on lit simplement la coupe. Mais si vous posez la question, qu'est-ce qu'il buvait physiquement, Jésus, ce soir-là, il nous donne la réponse. « Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne ». C'est ce qu'il buvait. Rien de moins et on peut dire rien de plus. Il ne buvait pas son propre sang. Il n'y a rien de transsubstantié en autre chose. Il a dit le fruit de la vigne, c'est ce qu'il buvait. Mais Jésus va toujours parler de la coupe. Et la coupe, forcément, c'est déjà une figure de style. On ne peut pas littéralement manger ou boire une coupe. On ne peut que boire ce qui est dans la coupe. Et notez ces quatre références. Ça, c'est les quatre références à la table du Seigneur. Il dit ici en Matthieu et en Marc, c'est la même chose, « Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance qui est répandu pour beaucoup pour le pardon des péchés ». C'est comme ça qu'il l'a dit. Mais vous savez, dans toute conversation, surtout autour d'un repas, on va dire les choses de plusieurs manières. Et Jésus, c'est comme une bonne maîtresse, ou un bon professeur, ou même un bon parent, il va dire la même chose de plusieurs manières. Et Luc nous donne une autre manière que Jésus s'est exprimée. Il a certainement dit les deux choses. Et en Luc 22, verset 20, nous lisons « Il prit de même la coupe après avoir soupé et la leur donnant en disant » et notez bien ce qu'il ne dit pas ici. Il ne dit pas que cette coupe est mon sang, ni même que c'est le sang de l'Alliance, mais il dit cette coupe est la nouvelle Alliance. Cette coupe est la nouvelle Alliance. Oh mon sang ! Mais le sang nous parle de quelle Alliance ? Qui répondit pour vous ? écoutez encore ces paroles cette coupe est la nouvelle alliance et une alliance parle forcément d'une relation parle de l'alliance entre un homme et une femme même alliance entre un ennemi qui devient ami une alliance c'est deux personnes qui entrent en relation alors j'ai une question encore est-ce qu'il peut y avoir une équation exacte entre une coupe ou même ce qui est dans la coupe d'un côté et la nouvelle alliance de l'autre. Est-ce qu'il est possible d'imaginer que la coupe devient la nouvelle alliance? Non. Jésus communique la même vérité de plusieurs manières. Il faut lui laisser le privilège de s'expliquer. Et quand Jésus vient à Paul, Jésus donne à Paul personnellement ces paroles qu'il a utilisées. On les voit en un quintet 11-23. « Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné. » Il a reçu directement de Jésus. Historiquement, ça vient même avant les évangiles. Et il crie cette lettre à des païens et il dit « De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit… » Et maintenant, Christ, par révélation directe, va dire à Paul ce qu'il a à dire à ces églises païennes. Voici la manière dont Jésus-Christ lui-même a choisi de répéter à Paul ce qu'il a dit ce soir-là. Il dit « cette coupe est la nouvelle alliance ». Et c'était la seule manière dont ces chrétiens à Corinth avaient entendu parler de ce que Jésus a dit. Ils n'avaient pas encore les Évangiles. Ils avaient tout simplement cette parole « cette coupe est la nouvelle alliance ». La nouvelle alliance. Cette coupe, ce fruit de la vigne qui est dans la coupe, il ne dit pas ces mensonges. Il dit cette coupe est égale à la nouvelle alliance. Ce n'est pas que la coupe se transforme. en alliance, ce serait absurde. Personne, absolument personne, ne prétend que la coupe devient la nouvelle alliance. Quoique Jésus ait bien dit, cette coupe est la nouvelle alliance. Et quelqu'un pourrait dire, mais si Jésus dit qu'elle est, c'est qu'elle est. Réellement, cette coupe est, de manière vraie, réelle, substantielle, la nouvelle alliance. Il ne faut pas dire qu'elle représente seulement la nouvelle alliance, il faut dire qu'elle est la nouvelle alliance. Et bien personne n'argumente de cette façon. Tout le monde accepte que quand Jésus prend la coupe qui est faite pour boire et dit cette coupe est la nouvelle alliance, il ne parle pas d'une égalité physique, mais que la coupe qui est bu représente une alliance conclue dans le sang de Jésus Christ. Si vous voulez donc savoir ce que Jésus veut dire quand il dit en Matthieu et en Marc Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance. Lisez les autres paroles prononcées par Jésus. Ceci est la nouvelle Alliance, la nouvelle Alliance en mon sang. Ces deux phrases doivent être égales, elles doivent s'expliquer l'une et l'autre, doivent avoir le même sens. Vous voyez que Jésus nous donne donc un événement, un événement auquel nous participons. Il est l'Hôte, c'est son repas. Il nous a conviés à son repas. Et s'il nous a conviés, il ne manquera pas d'être présent, n'est-ce pas ? Et la richesse de cette ordonnance et la bénédiction qui en découle pour nous ne réside pas dans les éléments eux-mêmes, mais dans l'événement qu'est le repas. Et c'est pourquoi, nous l'avons lu tout à l'heure, toutes les instructions par rapport à la table du Seigneur ne traitent pas des éléments en tant que tels, c'est-à-dire la Bible ne précise pas comment il faut se tenir, comment il faut stocker ces choses. Mais en revanche, toute l'emphase et tout l'accent est mis sur la manière dont nous célébrons. Et ce n'est pas automatique. Il y en a qui disent, automatiquement, par le fait même, prenant la coupe nous fait du bien. Non, il dit, quand vous vous réunissez, ce n'est pas forcément pour du bien, ça peut être pour le mal, pour le pire. Et tout cela n'est lié pas au problème avec les éléments, mais un problème de notre manière d'en prendre ce repas. Et la beauté de ce repas n'est pas que le repas est Christ, mais que le repas est censé nous mener vers Christ. Ce n'est pas le repas du Seigneur qui sauve, c'est le Seigneur du repas qui sauve. Et le repas est précieux, il est précieux parce que le Seigneur est précieux. Mais si nous commençons à adorer les éléments, nous allons obscurcir même le Seigneur qui nous a donné ce repas. Le repas n'est pas donné pour ajouter à ce que Christ a fait si parfaitement, mais pour commémorer ce qu'il a déjà fait si parfaitement. Alors, le Seigneur ne nous a pas donné une relique, un objet sacré qu'on pourrait vénérer. Le Seigneur ne nous a pas donné un lieu vers lequel il faut faire des pèlerinages. Le Seigneur ne nous a pas donné des éléments physiques, et en contact avec ses éléments, les touchants, les buvants, nous sommes bénis ? Non, Jésus nous donne lui-même. Il se donne lui-même entièrement par son esprit. et il nous a donné un événement, un repas, pour commémorer sa mort pour nous et pour commémorer dans la coupe cette alliance que nous avons avec lui. Nous voyons donc que ce n'est pas un élément qui a de l'importance, mais un événement. Et c'est un repas qui nous parle de Christ. Fixons donc nos regards